MAQUET (Jacques)

MAQUET, Jacques Jérôme Pierre (Bruxelles, 4 août 1919 – Los Angeles, 18 janvier 2013), anthropologue

Fils de Jérôme Maquet et de Jeanne (Lemoine) Maquet. Marié en 1946 à Emma (de Longrée) Maquet dont il eut deux fils, Bernard (1949) et Denis (1951), puis à Gisèle Cambresier en 1970.

Maquet provient d'un milieu bourgeois et intellectuel. Son père est haut fonctionnaire tandis que sa mère est l'une des premières femmes belges à poursuivre une carrière universitaire. Maquet se destine d'abord à intégrer le séminaire, peut-être en réaction à l'environnement socialiste familial. Il se détourne finalement de la religion pour étudier le droit. Il obtient le titre de docteur en droit de l'Université catholique de Louvain (UCL) en 1946. Il effectue un deuxième doctorat à l'UCL en philosophie sous l'impulsion des enseignements de Jacques Leclercq. Il achève sa thèse sur la sociologie de la connaissance en 1948, après un séjour de recherches de dix-huit mois à l'Université d'Harvard sous les auspices du sociologue Pitirim Sorokin. En Belgique, il rencontre Frans Olbrechts, directeur du Musée royal d'Afrique centrale à Tervuren (MRAC). Le MRAC est à cette époque le creuset de la première génération d'anthropologues belges mandataires de l'Institut royal pour la Recherche scientifique en Afrique centrale (IRSAC) fondé en 1948. Olbrechts, président de la chaire en Sciences de l'homme de l'IRSAC, encourage Maquet et ses pairs à poursuivre une formation d'anthropologie à l'étranger avant de rejoindre l'Afrique grâce aux subventions de l'IRSAC. Maquet étudie à l'Université de Londres pendant un an (1948-1949) avec une autre recrue d'Olbrechts, Daniel Biebuyck. Ce séjour lui permet d'entamer un doctorat en anthropologie à l'Université de Londres sous la direction de Daryll Forde.

En 1949, il est envoyé au centre de l'IRSAC à Astrida (Butare) dans le territoire sous mandat belge du Ruanda-Urundi. Il y travaille pendant deux ans en tant qu'ethnologue chargé de recherches sur les sociétés de la région des Grands Lacs. De 1951 à 1957, il est le directeur du centre et forme de nombreux jeunes chercheurs. En 1952, il soutient à l'Université de Londres sa thèse en anthropologie sur l'organisation politique du Rwanda ancien. À partir de 1957 et jusqu'à son retour en Europe en 1960, il enseigne l'anthropologie à l'Université officielle du Congo à Élisabethville, le pendant laïc, fondé par l'Université libre de Bruxelles (ULB), de l'Université Lovanium à Léopoldville, fondée par l'UCL. Il devient également membre correspondant de l'Académie royale des Sciences d'Outre-mer (ARSOM) en 1952. À ces activités s'ajoutent des séjours de recherche et d'enseignement aux États-Unis et en Europe : la Northwestern University (Illinois) en 1956 où il suit le programme d'African studies de Melville Herskovits, l'Université du Nouveau-Mexique en 1958 et le Musée de l'Homme (Paris) en 1959.

Les premiers séjours d'études à l'étranger de Maquet ont été décisifs dans la formation de sa pensée. Exposé à différents courants théoriques, principalement américains et britanniques, il développe le noyau théorique de son œuvre qu'il illustre ensuite par ses observations sur le continent africain.

À Harvard, il suit les enseignements non seulement de Pitirim Sorokin, mais encore de Talcott Parsons et de Clyde Kluckhohn, l'une des figures de proue de l'école culturaliste américaine. Sorokin approche l'étude de la culture d'une manière positiviste. Il entend vérifier l'existence d'un ensemble de prémisses fondamentales et implicites dont découlent tous les éléments d'une culture donnée. Dans sa deuxième thèse (La sociologie de la connaissance, 1949), Maquet propose de synthétiser les appareils théoriques de Pitirim Sorokin et de Karl Mannheim pour penser les liens réciproques entre existence sociale et production d'idées au sein d'une société. Ainsi, les modes de connaissance du monde sont déterminés par des facteurs socio-historiques (économiques, politiques) et culturels (relatifs à l'héritage collectif). Sa réflexion sur l'origine et le déploiement de la culture est teintée d'une inspiration marxiste.

À Londres, Maquet s'initie à la pensée d'anthropologues britanniques fonctionnalistes de renom tels que Alfred R. Radcliffe-Brown, Meyer Fortes et Edward Evans-Pritchard, qui l'orientent vers l'étude des systèmes politiques des sociétés africaines. Leur approche définit la fonction principale des institutions sociétales comme l'établissement et le maintien de l'ordre social. Dans sa troisième thèse (Le système des relations sociales dans le Ruanda ancien, 1954a), Maquet tente de reconstituer l'organisation du pouvoir dans la société stratifiée du Rwanda pré-colonial. La domination des pasteurs tutsi, propriétaires exclusifs du bétail, sur les agriculteurs hutu s'exprime par des relations de clientèle, que Maquet décrit comme la juxtaposition d'une structure féodale et d'une idéologie de castes. Le fonctionnement de la société rwandaise repose sur une prémisse culturelle selon laquelle une inégalité fondamentale existe entre les hommes. Cette prémisse d'inégalité régit toutes les relations sociales et maintient le pouvoir de la caste supérieure : elle permet aux Tutsi de justifier l'exploitation économique de la caste inférieure qu'elle protège en même temps. Sa thèse sera mise en image par l'anthropologue et cinéaste belge Luc de Heusch, également mandataire de l'IRSAC (Rwanda : tableaux d'une féodalité pastorale, 1955). À travers une mise en scène des relations sociales pré-coloniales, le film dresse le portrait d'une société qui, bien que profondément inégalitaire, fonctionnait comme une unité cohérente avant l'occupation européenne (Piault 2014).

La vague des indépendances africaines force le retour des anthropologues européens vers la métropole. Cela n'empêche pas Maquet de se lancer dans une nouvelle voie théorique : construire une sociologie politique de l'Afrique contemporaine au regard de son histoire. En 1961, il devient directeur d'études associé à l'École pratique des Hautes Études (EPHE) de la Sorbonne à Paris. À l'EPHE, il noue une amitié forte avec Denise Paulme et Georges Balandier, théoricien des dynamiques de changement culturel et politique en Afrique noire. Il s'investit dans les activités du Centre d'Études africaines que Balandier dirige. À partir de 1963, Maquet enseigne parallèlement à l'ULB aux côtés de son collègue Luc de Heusch. En 1961, il obtient par ailleurs le Prix Émile Waxweiler décerné par l'Académie royale de Belgique. Il effectue plusieurs séjours d'enseignement en Amérique du Nord (Harvard en 1964, l'Université de Montréal en 1965, l'Université de Pittsburgh en 1967) avant de s'y installer définitivement en 1968.

Dans les années 1960, Maquet publie une série d'ouvrages qui ont pour but commun de « retrouver les articulations essentielles des cultures africaines » (Maquet 1962 : 18) dans un format accessible au grand public. Dans Civilisations noires (1962), Maquet divise l'Afrique subsaharienne en six grands regroupements socioculturels. Il s'inspire du concept d'« aire culturelle » de l'anthropologue Melville Herskovits avec lequel il entretient une grande proximité intellectuelle. Maquet préface notamment la traduction française de son ouvrage L'héritage noir en 1966. L'hypothèse de Maquet quant à la classification de ces six groupements civilisationnels s'appuie sur une théorie matérialiste. Chaque peuple conçoit un système technique d'adaptation à son environnement physique. Cela entraîne un mode de production basé sur la subsistance ou le surplus. D'après Maquet, le mode de production économique limite l'éventail des régimes politiques possibles au sein d'une société (une économie de subsistance ne peut mener à un régime étatique). Il distingue par exemple les chefferies agricultrices des clairières organisées en lignages et les sociétés pastorales des Grands Lacs fondées sur la monarchie sacrée. À leur tour, les régimes politiques limitent les manières d'ordonner le monde, donc agissent négativement sur le domaine des idées. Les modes de production et leurs régimes politiques associés circonscrivent également les formes d'art spécifiques à une société. Les objets, considérés à partir de leurs systèmes de production, constituent des clés d'entrée dans chaque ensemble civilisationnel. Cette théorie sur les arts africains lui vaut le prix du meilleur livre d'art rédigé en langue française consacré à l'Afrique, reçu lors du Festival mondial des arts nègres à Dakar en 1966.

Maquet considère le développement de la production industrielle et l'urbanisation accélérée comme les marqueurs d'une nouvelle forme civilisationnelle en Afrique subsaharienne. Cela n'implique pourtant pas la perte d'une manière d'être au monde spécifiquement africaine que Maquet appelle l'« africanité ». Dans Africanité traditionnelle et moderne (1967), cet outil conceptuel lui permet de dégager les traits communs des différentes civilisations africaines et de leurs dynamiques de changement. En 1968, Maquet coordonne avec Balandier le Dictionnaire des civilisations africaines. Enfin, dans Pouvoir et société en Afrique (1970), il se penche sur la distribution des relations de pouvoir à travers les périodes pré-coloniale, coloniale et postcoloniale.

Cette décennie marque également l'émergence d'une remise en cause profonde de l'anthropologie et de ses paradigmes. S'avérant caduc, l'argument fonctionnaliste de la stabilité des sociétés traditionnelles devient la proie de critiques de la part des historiens. Le passé du Rwanda et des sociétés interlacustres fait l'objet de controverses qui portent sur les travaux de Maquet et de ses collègues de l'IRSAC (Luc de Heusch, Jan Vansina, Marcel d'Hertefelt). L'on reproche aux anthropologues d'avoir projeté sur la société traditionnelle l'idéologie du groupe dominant tutsi telle qu'elle s'était établie pendant la période coloniale (Vidal 1969). Les anthropologues auraient ainsi fait perdurer une vision romancée d'une féodalité pastorale immuable.

De plus, la décolonisation rend saillante l'implication de l'anthropologie dans le maintien du régime colonial. Au début des années 1960, Maquet compte parmi les premiers à repenser les effets de la « situation existentielle » des anthropologues en Afrique : il met en évidence que leur dépendance à l'administration coloniale conditionne leur point de vue sur l'objet étudié (Maquet 1964a). Dès lors, la voie est ouverte à une critique idéologique beaucoup plus radicale de la discipline, opérée dans le tournant des années 1970 principalement aux États-Unis (Mafeje 1976). De façon assez visionnaire, Maquet formule la nécessité, pour l'anthropologie, de se réinventer théoriquement et politiquement à ce moment charnière de l'histoire mondiale.

Sa carrière aux États-Unis démarre par un poste à la Case Western Reserve University (Ohio) en 1968. Il rejoint ensuite le département d'anthropologie de l'Université de Los Angeles (UCLA) en 1971. Il dirige le département de 1978 à 1983 et y reste attaché jusqu'à son accès à l'éméritat en 1991. Il devient également membre de l'American Anthropological Association. Maquet saisit cette opportunité professionnelle aux États-Unis alors qu'il est sur le point d'être nommé à l'EPHE et à l'ULB. Après son émigration, il rompt ses liens scientifiques avec l'Europe qu'il ne visite que rarement pour des motifs académiques. Il met néanmoins un point d'honneur à défendre son quatrième doctorat ès lettres à la Sorbonne en 1973. La carrière de Maquet est caractérisée par la volonté d'obtenir la reconnaissance des centres intellectuels prédominants de l'époque – la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis – et de se démarquer du milieu intellectuel belge qu'il considère périphérique et étriqué. Par conséquent, il abandonne la nationalité belge pour acquérir la nationalité française dans les années 1960, puis la nationalité américaine dans les années 1970. Il résidera en Californie et arborera sa nationalité américaine avec fierté jusqu'à la fin de sa vie.

Cette transition étasunienne entraîne un tournant important dans sa vie personnelle et dans ses perspectives théoriques. Maquet s'immerge dans l'étude des philosophies orientales et dans la pratique de la méditation Theravada. Dans les années 1970 et 1980, il effectue plusieurs séjours de recherche au sein de monastères bouddhistes d'Asie du Sud-Est, principalement au Sri Lanka mais aussi en Inde, en Thaïlande, en Birmanie et au Japon. Ses recherches portent sur les systèmes de valeurs tels qu'ils sont reflétés dans les espaces monastiques (Maquet 1975). Il se lance dans un examen épistémologique de l'activité mentale et des phénomènes intérieurs, afin de démontrer que ceux-ci sont aussi qualifiables et quantifiables que les processus sociaux analysés par ses collègues.

Maquet poursuit ses intérêts conjoints pour l'anthropologie de l'art et pour les phénomènes de la conscience par l'exploration d'un champ théorique naissant, l'anthropologie esthétique. Dans Introduction to Aesthetic Anthropology (1979) puis dans The Aesthetic Experience (1986), il décrypte les rapports entre l'expérience humaine et les arts visuels. Pour ce faire, il passe en revue les grands courants artistiques à travers le monde. Il distingue d'abord l'objet d'art de l'objet esthétique. Le premier est un artéfact culturel produit par l'Occident : la catégorie d'« art primitif » a historiquement permis d'assimiler des objets de fonctions diverses aux collections muséales. L'objet esthétique, quant à lui, suscite une expérience particulière pour toute personne qui le regarde, expérience que Maquet qualifie d'universelle car elle transcende les différences culturelles et les classifications linguistiques. Cette expérience est atteinte grâce à un mode de conscience contemplatif proche de la méditation. Maquet défend également l'intérêt scientifique de ce qu'il nomme la « méthode expérientielle », semblable à l'approche phénoménologique. Selon lui, les anthropologues doivent devenir des spectateurs actifs, participant aux expériences esthétiques qu'ils tentent de décrire. Cette approche expérientielle ne s'oppose pas au paradigme de l'objectivité scientifique : vérifiable et généralisable, elle peut s'élever au rang de méthode critique de production de savoirs.

Cette rupture avec l'académisme canonique ne le détourne pas de la quête d'une méthode scientifique toujours plus rigoureuse, qui tend également à décloisonner les compartiments du savoir. Son regard analytique ne se cantonne pas au monde social mais porte avant tout sur les outils visant à le rendre intelligible. Son héritage théorique est donc éclectique, puisqu'il traverse à la fois les aires culturelles et les domaines de la pensée. En témoignent par exemple la série d'ouvrages collectifs en l'honneur du linguiste Harry Hoijer dont il a dirigé la publication (On Linguistic Anthropology, 1980 ; On Symbols in Anthropology, 1982 ; On Marxian Perspectives in Anthropology, 1984). Par ses recherches sur l'esthétique, Maquet développe un intérêt pour la sémiotique et l'analyse symbolique des formes artistiques. Il tente brièvement d'apprivoiser les modèles explicatifs du structuralisme lévi-straussien (Maquet 1974). Toutefois, ses travaux trouveront principalement des échos dans l'anthropologie visuelle et dans les théories marxistes, comme l'anthropologie économique française ou le matérialisme culturel aux États-Unis, deux courants popularisés dans les années 1970. Ce dernier courant partage la conviction de Maquet concernant les fondements matériels de l'existence culturelle, l'un des fils conducteurs de sa pensée. Celle-ci se ramifie à travers les continents, malgré ses ruptures scientifiques : la plupart de ses ouvrages sont traduits vers l'anglais, le français ou encore l'allemand. Tous ces éléments laissent à supposer que sa pensée s'avèrera pérenne, puisqu'elle décrit autant qu'elle s'inscrit dans les bouleversements majeurs qu'a connus l'anthropologie au cours du 20e siècle.

 

Shana Riethof

Diplômée en anthropologie de l'Université libre de Bruxelles

29 avril 2021

 

 

Bibliographie

 

Sources d'archives

MRAC, Tervuren, Section d’Ethnographie, Dossiers Ethnographiques (1e série), DA.2.669.

MRAC, Tervuren, Section d’Ethnographie, Dossiers d’acquisition (2e série), DA.3.529.

UCLA Library Special Collections, University of California, Los Angeles, Jacques Jerome Pierre Maquet papers, LSC.1791.

Université libre de Bruxelles - Archives, patrimoine, réserve précieuse, Bruxelles, dossier de Jacques Maquet, 1P 605.

 

Sources publiées

 

a) Publications de Jacques Maquet

La sociologie de la connaissance, Louvain, E. Nauwelaerts, 1949.

Le Système des Relations sociales dans le Ruanda ancien, Tervuren, Annales du Musée royal du Congo belge, 1954a.

The Kingdom of Ruanda, in Forde (D.), ed., African worlds : Studies in the Cosmological Ideas and Social Values of African Peoples, Londres, Oxford University Press, 1954b, pp. 164-189.

Ruanda. Essai photographique sur une société africaine en transition, Bruxelles, Elsevier, 1957.

Maquet (J.) et d'Hertefelt (M.), Élections en société féodale : une étude sur l'introduction du vote populaire au Ruanda-Urundi, Bruxelles, Académie royale des Sciences coloniales, 1959.

Une hypothèse pour l'étude des féodalités africaines, in Cahiers d'études africaines, 2, 1961, n° 6, pp. 292-314.

Afrique : les civilisations noires, Paris, Horizons de France, 1962.

Objectivity in Anthropology (Papers in Honor of Melville J. Herskovits), in Current Anthropology, 5, 1964a, n° 1, pp. 47-55.

La participation de la classe paysanne au mouvement d'indépendance du Rwanda, in Cahiers d'études africaines, 4, 1964b, n° 16, pp. 552-568.

Africanité traditionnelle et moderne, Paris, Présence africaine, 1967.

Maquet (J.) et Balandier (G.), Dictionnaire des civilisations africaines, Paris, Hazan, 1968.

Pouvoir et Société en Afrique, Paris, Hachette, 1970.

Isomorphism and Symbolism as « Explanations » in the Analysis of Myths, in Rossi (I.), ed., The Unconscious in Culture : The Structuralism of Claude Lévi-Strauss in Perspective, Boston, E.P. Dutton, 1974, pp. 123-133.

Expressive Space and Theravāda Values : A Meditation Monastery in Sri Lanka, in Ethos, 3, 1975, n° 1, pp. 1-21.

Introduction to Aesthetic Anthropology (2e édition), Malibu, Undena Publications, 1979.

On Linguistic Anthropology. Essays in Honor of Harry Hoijer (ed.), Malibu, Undena Publications, 1980.

On Symbols in Anthropology. Essays in Honor of Harry Hoijer, 1980 (ed.), Malibu, Undena Publications, 1982.

The Aesthetic Experience. An Anthropologist Looks at the Visual Arts, New Haven, Yale University Press, 1986.

Maquet (J.) et Daniels (N.), eds., On Marxian Perspectives in Anthropology. Essays in Honor of Harry Hoijer, 1981, Malibu, Undena Publications, 1984.

 

Travaux scientifiques

Mafeje (A.), The Problem of Anthropology in Historical Perspective : An Inquiry into the Growth of the Social Sciences, in Canadian Journal of African Studies, 10, 1976, n° 2, pp. 307-333.

Piault (M.H.), Vous avez dit fiction ? À propos d'une anthropologie hors texte, in L'homme, 198-199, 2011, pp. 159-190.

Pottier (J.), Re-imagining Rwanda. Conflict, Survival and Disinformation in the Late Twentieth Century, Cambridge, Cambridge University Press, 2002.

Vidal (C.), Le Rwanda des anthropologues ou le fétichisme de la vache, in Cahiers d'études africaines, 9, 1969, n° 35, pp. 384-401.

 

 

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Tomaison: 

Biographical Dictionary of Overseas Belgians